Salut tout le monde ! Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet qui fait de plus en plus parler de lui dans le monde de l’agriculture, mais aussi dans celui de l’écologie. Eh oui, on va parler de la combustion du fumier ! Vous savez, cette montagne de déchets organiques qui s’accumule dans nos fermes… et bien figurez-vous qu’elle peut se transformer en une véritable source d’énergie renouvelable (biogaz) !
Comprendre la combustion
Pour commencer, rappelons rapidement ce qu’est la combustion. C’est en fait un processus chimique au cours duquel une matière, dite combustible (comme le bois, bien connu de nos cheminées), réagit avec un gaz, l’oxygène dans notre cas, pour dégager de la chaleur. Comme en allumant le gaz de nos foyers ou une bougie.
Dans notre cas, le combustible, c’est le fumier. Oui, oui, vous avez bien entendu ! Vous ne me croyez pas ? Pourtant, c’est bien vrai ! Et ce n’est pas n’importe lequel. Pour être plus précis, les seuls à base de paille et de copeaux peuvent être brûlés. En plus, ils doivent être relativement secs, avec un taux d’humidité qui ne doit pas dépasser 50%.
« La combustion consiste à brûler le fumier de cheval seul ou en mélange dans une chaudière conçue pour ce type de combustible ou « chaudière biomasse ». »
Elle permet de produire de la chaleur et des cendres, qui sont principalement constituées de minéraux et peuvent être épandues sur des prairies ou des cultures. Et en plus de tout ça, elle permet de réduire le volume de 90% ! Plutôt pratique, non ?
Voici quelques chiffres pour mieux visualiser le potentiel de la combustion du fumier :
| Type de fumier | Pouvoir calorifique (Kcal/kg de PB) | Volume de cendre (%) |
|---|---|---|
| Fumier pailleux | 3103 | 10 |
| Fumier sur copeaux | 1070 | 14 |
La combustion du fumier : Une solution à échelle individuelle ou collective
Alors oui, je vois déjà certains d’entre vous qui froncent les sourcils. Vous vous demandez sûrement pourquoi on ne voit pas plus de fermes qui utilisent la combustion du fumier pour produire de l’énergie. Eh bien, il faut savoir qu’elle a ses avantages, mais aussi ses défis.
Avantages :
- Production et utilisation locales de l’énergie : rien de tel que de produire sa propre énergie, et de l’utiliser directement sur place !
- Valorisation du fumier sous forme de chaleur et de fertilisant (cendres riches en potasse).
- Diminution des volumes (10% du tonnage de départ).
- Installation simple : il suffit d’une chaudière adaptée à la combustion de biomasse.
- Impact positif sur l’environnement car le fumier est une source d’énergie renouvelable et permet donc de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Défis :
- Le coût de l’installation peut être élevé.
- Il doit être stocké au sec, et donc protégé des intempéries.
- La manipulation du fumier demande une certaine main d’œuvre.
Réglementation et mise en œuvre
Côté réglementation, en France, il est important de noter que l’utilisation de biomasse pour la production d’énergie doit respecter certaines règles. Ces règles concernent principalement la qualité de l’air et la gestion des cendres. Et oui, on ne peut pas faire n’importe quoi! Il est donc important de bien se renseigner avant de se lancer dans un tel projet.
Assurez-vous de connaître La réglementation du stockage du fumier : tout ce que vous devez savoir avant de l’utiliser pour la combustion.
Exemples de réalisations
Pour vous inspirer, voici quelques exemples de fermes qui ont réussi à mettre en place un système de combustion :
- La Ferme de la Bertine, dans le Var, utilise une chaudière à biomasse pour chauffer sa distillerie de plantes aromatiques et médicinales.
- Le Haras des Bussières, en Alsace, a mis en place un système de chauffage de ses écuries et de ses habitations grâce à la combustion de son fumier de cheval.
Conclusion
Vous voyez, la combustion ce n’est pas si compliqué que ça ! C’est une façon écologique et économique de valoriser nos déchets agricoles. Alors, prêts à vous lancer ?
N’hésitez pas à partager cet article avec vos amis agriculteurs ou tout simplement ceux qui sont intéressés par les énergies renouvelables!
Sources :
- Ministère de la Transition Écologique. (2022). La réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). https://www.ecologie.gouv.fr/tout-savoir-sur-icpe-nomenclature-gestion-et-declaration
- infoenergiesrenouvelables.fr/ (2023) https://www.infoenergiesrenouvelables.fr/biomasse-lenergie-de-la-nature/
Abréviations:
- PB: Poids Brut
- Kcal: Kilocalorie
- %: Pourcentage
- MW : mégawatt
- kW : kilowatt
- MF : matière fraiche
- t : tonne
- PCI : pouvoir calorifique inférieur
- Th : thermique