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Station de méthanisation de Pau - 1.12 Mo -
Résumé en quelques chiffres :
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La station de méthanisation date des années 80. Elle a été montée pour des fonctions de recherche par l’AGPM qui possédait à l’époque une station expérimentale de porcins.
Aujourd’hui, la station expérimentale a été vendue et accueille désormais un élevage de 200 truies mères avec un atelier de porc charcutier. L’unité de méthanisation fait désormais partie de l’élevage privé. Elle n’a plus vocation à servir pour la recherche, mais par le biais de convention il est toujours possible d’y faire des essais en grandeur nature.
Le méthaniseur fonctionne en co-digestion à base de lisier. La technique utilisée ici est l’agitation continue. Tous les porcs sont sur lisier, celui-ci est transféré par pipeline jusqu’à l’unité de méthanisation. Le temps de séjour dans le digesteur est de 10 jours pour du lisier à 4% de matière sèche. Avec ce type d’installation, il est possible de fonctionner avec 12% de MS, cependant il faut alors allonger le temps de séjour. A l’issue du procédé de digestion anaérobie, le digestat est séparé en deux phases :
• une phase solide riche en P et K : cette phase doit être compostée pour pouvoir être valorisée sur les terres agricoles de l’exploitation
• une phase liquide riche en azote sous forme ammoniacal pouvant être épandue directement grâce à du matériel spécifique et suivant un plan d’épandage.
La station de méthanisation avait lors de sa création vocation à satisfaire une partie des besoins de l’élevage porcin en électricité. Actuellement l’énergie produite est seulement utilisée pour maintenir à température la chaudière. Cependant, l’élevage étant situé à proximité de bureau, elle présente un grand intérêt par la suppression quasi-totale des odeurs des effluents d’élevage. La méthanisation est de plus une technique très puissante pour la dépollution de la matière organique.
Il permet d'améliorer les caractéristiques agronomiques du fumier de cheval en concentrant les éléments nutritifs pour les plantes et en diminuant la présence de pathogènes et de graines d'adventices.
Il s'agit d'une technique qui permet de réduire au maximum le volume de biomasse en produisant de l'énergie thermique. Des questions réglementaires doivent toutefois être étudiées et approfondies.
Elle permet de valoriser le fumier de cheval sous forme d'énergie thermique et électrique. Le volume de biomasse sortant représente 80% du volume entrant et peut être valorisé agronomiquement.